Orchestre martial chinois du Bayon


MAJ : 3 décembre 2023


Deux instruments chinois à usage martial sont visibles dans l'iconographie du Bayon. Il n'en existe, à notre connaissance, nulle part ailleurs au Cambodge. Les savons que les Khmers entretiennent des relations diplomatiques avec la Chine depuis au moins le VIIe siècle et que le roi Suryavarman II, bâtisseur d'Angkor Vat, a rétabli les relations avec l'Empire du milieu au début du XIIe s. après une longue période de jachère. Les Chinois ont combattus les Chams aux côté des Khmers sous le règne du roi Jayavarman VII. Dans l'iconographie, les soldats chinois sont reconnaissables à leur “coiffure” très particulière.

Le grand bas-relief de la galerie extérieure est, aile nord du Bayon, montre deux instruments à usage martial : un tambour à double membrane et ce qui apparaît être une paire de cymbales. La représentation de ce tambour se différencie nettement de celle des boucliers circulaires et ne peut être confondue. Le tambourinaire porte deux bâtons à l'extrémité recourbée avec lesquels il frappe les deux membranes, excluant donc qu'il puisse s'agir d'un gong. Le dispositif de portage du tambour n'est pas représenté. Quant aux cymbales, leur forme est énigmatique. Ces deux instruments nécessitent un complément de recherches.