MAJ : 13 mars 2021
Les minorités ethniques du Ratanakiri utilisent des épouvantails sonores mus par le vent. Celui des Kreung est constitué d'une section de bambou dans laquelle est pratiquée une fente. Les extrémités sont affinées et pliées à 90°. Un battant externe oscillant, en bois, est fixé en son centre afin de heurter de manière aléatoire les deux lèvres de ce que l'on appelle en organologie, un “tambour à fente”. Deux sons de hauteurs différentes sont produits. Une sorte d'éventail en feuilles de palmiers tressées, fixé à l'extrémité du dispositif, offre une prise au vent afin d'amplifier le mouvement du battant. Plusieurs dispositifs sont attachés au bout de chaumes de bambou érigés en bouquet, ou bien dans les branches des arbres.
Les épouvantails sonores ont un rôle magique ou seulement sonore. Selon le cas, ils permettent d'éloigner les esprits malins ou les oiseaux dans les rizières en maturation.
Cette séquence a été tournée à Banlung (Ratanakiri) en février 2010.