Carillon de tambours


MAJ: 13 mars 2021


Nous n'avons découvert le carillon de tambours portatif qu'en 2020, suite au remontage du mur d'enceinte occidental du temple de Banteay Chhmar. Il nous a été signalé la première fois par Phalika Ngin. Il est inconnu ailleurs dans l'iconographie angkorienne. Le bas-relief est endommagé, mais à l'origine, l'instrument comportait neuf tambours, à l'instar du carillon de gongs.

 



Le carillon de tambours est intégré à un ensemble d'instruments standards pour l'époque du Bayon, à savoir, de gauche à droite :

  • Un tambour cylindrique frappé à mains nues,
  • Deux trompes : la première n'est pas visible, mais le bras du musicien a la même position que le suivant dont la trompe est visible. Eu égard au décor présentant une succession d'anneaux, il pourrait s'agir d'une trompe en bambou comme sur la galerie occidentale extérieure du Bayon.
  • Un carillon de tambours à neuf éléments (deux sont brisés).
  • Une conque, bien que la nature de l'instrument ne soit pas discernable. Il y en avait probablement deux à l'origine. 
  • Un tambour sur portant. Le portant est brisé. La représentation du tambourinaire est singulière : il a été gravé sur la surface du tambour afin de ne pas dissimuler la membrane. Nous connaissions déjà les petits joueurs virevoltant du Bayon mais ici, le sculpteur est allé plus loin !
  • Les cymbales et le cymbaliste, obligatoire dans ce type de formation, ne sont pas identifiables compte tenu de l'état du bas-relief.

Survivances contemporaines du carillon de tambours

Les seuls pays dans lequel subsiste le carillon de tambours est le Myanmar et la Thaïlande où il est respectivement nommé pat-waìng ပတ်ဝိုင်း et poeng mang เปิงมาง. Contrairement à l'instrument de Banteay Chhmar, il ne s'agit pas d'un instrument portatif mais fixe.