MAJ : 2 décembre 2023
Les cymbalettes chhing ឈិង trouvent leur origine en Inde. Elles sont omniprésentes dans l'iconographie angkorienne, dans les orchestres à cordes de l'époque du Bayon ou simplement pour symboliser la musique lorsque les artistes ont minimalisé les instruments. Leur usage n'a jamais cessé. Aujourd'hui, elles sont présentes, a minima, dans les ensembles pin peat et mahori.
Elles sont en bronze par martelage, autrefois par coulage. Mis à part ce détail, leur technologie a peu varié depuis l'époque angkorienne.
On peut produire deux sons avec les cymbalettes : l'un en entrechoquant rapidement les bords l'un contre l'autre, ce qui produit un son clair nommé cheung ; le second, appelé chop, est produit en amortissant les deux éléments. Plusieurs nuances peuvent être créées en étouffant plus ou moins le son avec les mains.
Sur le plan symbolique, les deux éléments représentent la soleil et la lune. Dans l'orchestre, ils suivent le tempo à l'image de ces deux astres.
Cette photographie d'Émile Gsell (c. 1871) est la plus ancienne à montrer des cymbalettes. D'après Jean Moura, “Le royaume du Cambodge” - 1883”, elles étaient appelées chhung chhap, en référence aux deux sons qu'elles produisent. Au sol, à droite de la musicienne, un tambour sur cadre romonea démontrant qu'elle fait partie de l'ensemble mahori de la cour royale.